Anaïs de Courson est metteuse en scène ; elle écrit ; elle conçoit des installations et des performances.
Que ce soit pour la scène, pour la page, ou tout espace avec lequel les corps entrent en résonance, son écriture est travaillée par l’espace entre (les mots, les corps, les gens, les choses).
Son travail affirme un rapport essentiel au rythme, en tant qu’écart, la recherche d’un langage centré sur l’écoute et l’expérience sensible.
Elle porte son attention sur les réseaux organiques ténus, champs de forces invisibles et puissants, qui nous relient ou nous isolent, sur la charge et l’aura d’une personne, d’un objet, de l’absence et de la présence.
Ses créations, mises en scène pour le théâtre ou l’opéra, installations, performances, formes brèves (textes, vidéos, études plastiques ou graphiques) dessinent peu à peu une œuvre polymorphe et transversale ancrée dans le présent et la quête de l’autre, dirigeant nos regards et notre attention vers l’infime, l’invisible, l’inattendu, la source de la naissance d’un mouvement.
Leitmotiv : L’absence. L’attente. La disparition. L’être là. La présence. Le surgissement. Le désir.
Parcours et collaborations :
Formée comme comédienne au Théâtre-École du Passage avec Niels Arestrup et Alexandre Del Perugia, Anaïs de Courson joue notamment sous la direction de Gil Galliot, John Steppling, Ruth Handlen, Cole Godvin, Mick Collins ou Jerzy Klesyk, dont elle accompagne le travail sur l’œuvre du dramaturge Howard Barker pour Judith ou le corps séparé, Les Possibilités et Faux Pas. Elle intègre à New York la compagnie Apollo IAT, qui sous la direction de Robert Taylor développe une exploration de l’œuvre de William Shakespeare axée sur le rythme, le souffle, les différents niveaux de langage.
Elle s’intéresse aux écrivaines Danielle Collobert, Agnès Rouzier ou Hélène Bessette, dont elle adapte les écrits sous forme de spectacles, lectures ou performances, tels Ida ou le délire, Sur le banc de Nelson Park ou 20 minutes de silence. Elle contribue à la Bibliothèque sonore des femmes, installation nomade portée par Julie Gilbert. Elle collabore comme dramaturge avec Marion Jeanson et Alix Boillot.
Elle crée ses textes-matériaux : H.S.N, 18763 mots en arial 11, ou encore Shakespeare’s sisters, qui fait l’objet d’une étude approfondie dans la revue Thaêtre en 2022.
Assistante de Jean-Yves Ruf sur une douzaine de créations parmi lesquelles Elena de Cavalli au Festival d’Aix-en-Provence et La Finta Pazza de Sacrati, elle collabore avec Leonardo García-Alarcón, pour qui elle met en scène sa Passione argentina et Il Dono della vita eterna de Draghi en 2023. Elle met en scène l’opéra La Victoire de Karima, d’Edwin Baudo en 2024 à la Philharmonie de Paris, et Job, de Michel Petrossian, à la Cité Bleue à Genève (2025).
Aux côtés des artistes du collectif non.étoile depuis 2022, elle développe ses formes brèves et présente vidéos, installations, performances : A more than ordinary moment of existence (2022), Don’t be scared – a chapel (2023), & words & mouvements & attempts (2023), 9 songs – random (2024), What’s left in the middle (2025), et en collaboration avec Orian Arrachart Contenu incertain (2025).